Les manuscrits de Nag Hammadi
La bibliothèque de Nag Hammadi (Khénoboskion) est un ensemble de treize codex de papyrus reliés en cuir, du milieu du IVe siècle. Retrouvés en 1945 dans la ville de Nag Hammadi au nord-ouest de Louxor par des paysans égyptiens, ils sont désormais conservés au musée copte du Caire.
Ces codex (les plus anciens connus), contiennent une cinquantaine de traités en copte, traductions de textes écrits initialement en grec ancien. Ils datent vraisemblablement du IIe siècle au IIIe siècle. La majorité sont des écrits dits gnostiques, mais on trouve également trois textes de la tradition hermétique, dans la lignée du Corpus Hermeticum, et une traduction partielle de La République de Platon. La plupart de ces textes n’étaient pas connus par ailleurs, ou seulement de façon fragmentaire.
Le plus célèbre est sans doute l’Évangile selon Thomas, dont la bibliothèque de Nag Hammadi contient le seul exemplaire complet.
On estime qu’il s’agissait vraisemblablement de documents provenant de la bibliothèque du monastère de saint Pacôme cachés là à la fin du IVe siècle, après l’interdiction de la littérature gnostique par Athanase d’Alexandrie et par les décrets de l’empereur Théodose Ier.
(Source Wikipédia)
En décembre 1945, près de la ville de Nag Hamadi, des paysans égyptiens déterraient fortuitement une jarre contenant treize codices de payrus, des volumes relès à plar comme nos livres et recouverts de cuir. Ils venaient de faire l’une des plus formidables découvertes de manuscrits anciens du XXè siècle.
Dans un état de conservation variable, les 1156 pages inscrites renferment 54 oeuvres différentes, la plupart inconnues par ailleurs, dont le fameux Évangile selon Thomas, un recueil de paroles attribuées à Jésus. Il s’agit de textes religieux, généralement décrits comme gnostiques. D’abord rédigés en grec, vraisemblablement au cours des IIe et IIIe siècles, ces textes ont ensuite été traduits en copte, la langue de l’Égypte de cette époque, puis copiés vers le milieu du IVe siècle dans des codices qui ont par la suite été enfouis dans une jarre, probablement au début du Ve siècle.
Cette découverte est d’un intérêt inestimable, que ce soit pour l’histoire du livre, dont les codices de Nag Hammadi constituent les plus anciens spécimens, pour l’histoire de la langue et de la paléographie coptes, ou pour celle de la philosophie et du christianisme naissant.
Ces textes ressuscitent en effet pour nous des formes du christianisme primitif que la tradition postérieure a combattues et s’est efforcée de faire disparaître, mais qui jouèrent néanmoins un rôle essentiel dans sa formation. Leur édition, leur traduction dans des langues modernes et leur étude, qui en est encore à ses débuts, ouvrent donc une fenêtre nouvelle sur la période du IIe siècle, si importante dans la formation du christianisme. Toutefois, l’interprétation de ces textes nouveaux est particulièrement difficile. On ignore en effet l’identité de leurs auteurs, les lieux, dates et circonstances de leur rédaction en grec, de leur transmission, de leur traduction en copte, de leur copie dans les codices mis au jour en 1945. De laborieuses recherches permettent néanmoins de les situer dans leur contexte et d’en tirer de nombreux renseignements qui éclairent l’histoire des premiers siècles chrétiens sous un jour nouveau. Ainsi, pour ne donner qu’un seul exemple, l’Évangile selon Thomas est devenu une pièce maîtresse de la recherche sur le personnage historique de Jésus de Nazareth et sur les origines du christianisme.
(Source : Université Laval)
Les Manuscrits et leur contenu
Numéro du |
Contenu |
---|---|
I |
Prière de l’apôtre Paul Épître apocryphe de Jacques (Livre secret de Jacques) Évangile de la vérité (ou Évangile de vérité) Traité sur la résurrection Traité tripartite |
II | Livre des secrets de Jean (ou Apocryphe de Jean) Évangile selon Thomas Évangile selon Philippe Hypostase des archontes Écrit sans titre Exégèse de l’âme Livre de Thomas l’athlète (ou Livre de Thomas) |
III | Livre des secrets de Jean (ou Apocryphe de Jean) Livre sacré du Grand esprit invisible (ou Évangile des Égyptiens) Eugnoste le Bienheureux Sagesse de Jésus-Christ Dialogue du Sauveur |
IV | Livre des secrets de Jean (ou Apocryphe de Jean) Livre sacré du Grand esprit invisible (ou Évangile des Égyptiens) |
V | Eugnoste le Bienheureux Apocalypse de Paul Première Apocalypse de Jacques Deuxième Apocalypse de Jacques Apocalypse d’Adam |
VI | Actes de Pierre et des douze apôtres Brontè Authentikos Logos Concept de notre Grande Puissance Fragment de la République de Platon (588b-589b) L’Ogdoade et l’Ennéade Prière d’action de grâces Fragment du Discours parfait |
VII | Paraphrase de Sem Deuxième Traité du Grand Seth Apocalypse de Pierre Leçons de Silvanos Trois Stèles de Seth |
VIII | Zostrien Lettre de Pierre à Philippe |
IX | Melchisédek Noréa Témoignage véritable |
X | Marsanès |
XI | Interprétation de la gnose Exposé valentinien Allogène Hypsiphrone |
XII | Sentences de Sextus Évangile de la vérité Fragments |
XIII | Prôtennoia trimorphe Écrit sans titre |
Liens :
- Bibliothèque copte de Nag Hammadi – Université Laval
- Nag Hammadi archives – Claremont Colleges Digital Library (En)
- La bibliothèque gnostique de Nag-Hammadi par Patrice Lambert (Revue IIIè Millénaire)
- Les manuscrits gnostiques découverts à Nag Hammadi (webnietzsche.fr)
A télécharger :
- BIBLIOTHECA GNOSTICA Contenant l’ensemble des traductions publiées par l’Université de Laval des Codex de Nag Hammadi et du Codex Berolinensis Gnosticus 8502 – 564p., 2.6 Mo
- Nag Hammadi les écrits gnostiques 212p., 2.2 Mo
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