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Le codex Laud

Les peuples de la Mésoamérique possèdent une forme de manuscrit nommée « codex » (codices au pluriel) ou encore « livre peint ».

Ces codices n’ont ni textes ni écritures – car seuls les Mayas connaissaient une véritable écriture- et sont considérés comme des manuscrits pictographiques, comparables à une bande dessinée dont le sens était très difficilement compréhensible sans le savoir d’initiés qui en avaient la signification. D’ailleurs la signification des codex, pourtant riche en scènes mythico-rituelles, n’a pu être décryptée à l’heure actuelle.

Les codex formaient des bandes de plusieurs mètres pliées en accordéon. Le Codex Laud par exemple se déplie sur 398,4 cm.

Le codex Laud doit son nom à celui qui le possédait, en l’occurrence William Laud, évêque de Canterbury et Chancelier de l’université d’Oxford (1573-1645). Il est actuellement conservé à la Bodleian Library d’Oxfordun.

Il s’agit d’un manuscrit précolombien, mazatèque. Mais on lui attribue différentes influences culturelles : Mixtèque, Maya, Aztèque, Toltèque et Olmèques (!).

Son origine est incertaine : région de Puebla ? nord Oaxaca ? Dans la zone Tlaxcala-Puebla ? Ou au centre et au sud de Veracruz ?

C’est un manuscrit peint sur peau de cervidé.

Le codex se divise en 11 parties sur 48 pages. Le début est manquant.

Son contenu et sa signification sont sources d’hypothèses divergentes. Un courant y voit des thèmes religieux, astronomiques et mythologiques. D’autres un contenu plutôt historique. Certains voient la narration de la vie humaine et de ses dangers, d’autres évoquent l’initiation des prêtres. Ou encore la description d’un rituel d’enterrement, ou celui accompagnant une éclipse de soleil. Ou encore la description de la généalogie des chefs, ou celle d’un cycle vénusien.
Les codex du groupe Borgia (et les autres livres qui lui sont apparentés codex vaticanus B, Laud, Fejérvary-Mayer, Cospi) comportent de nombreuses scènes de sacrifice humain représentatives de ces rites chez des populations de culture très similaire à celle des Aztèques. Il est attesté que le codex Fejervary-Mayer ou le codex Laud sont des tonalamatl, c’est à dire des calendriers rituels et divinatoires.

Pour conclure cette brève introduction, on ne sait rien de ce codex : ni d’où il vient, ni de quand il date, ni ce qu’il signifie, ni à quoi il sert. Ce qui ne veut pas dire qu’on ne peut rien en dire : pour une étude détaillée, voire Thomas Gibertie en lien ci-dessous.


Source :
– Jean-Paul Duviols, le miroir du nouveau monde, images primitives de l’Amérique
– Wikipédia
FAMSI
chalchiuatl.wordpress.com
Thomas Gibertie, Études sémantiques sur l’écriture pictographique aztèque (pdf).
Codex Laud, Durand-Forest Jacqueline, sur Persée

20 juillet 2015 Posted by | images, mythes, religion | | Laisser un commentaire